Dido & Aeneas 2021 / Collaboration

Didon & Enée (2021) est le premier opéra de Peeping Tom. Créé par le compositeur anglais Henry Purcell vers 1688, Didon & Enée réunit les artistes de Peeping Tom avec leur langage théâtral unique au monde de l’opéra. La pièce, mise en scène par Franck Chartier, est créée en collaboration avec Le Concert d’Astrée d’Emmanuelle Haïm pour le Grand Théâtre de Genève et sera présentée le 2 mai 2021 à Genève.

Didon & Énée fut créé dans un orphelinat de jeunes filles, par des jeunes filles (en tout cas une partie des jeunes filles et de l’œuvre). Est-ce pour cette raison qu’Énée, bien que figurant dans le titre de l’œuvre, n’y apparaît que plutôt tardivement et n’y chante que très peu avant de disparaître et de laisser à nouveau les femmes dans leur solitude et spleen initial ? Car depuis le début la tristesse de Didon renferme des profondeurs inépuisables et on sait que tout ça va mal se terminer. Plongeon vertigineux dans la psyché de Didon.

Dans l’univers de Peeping Tom, les relations entre les êtres qui habitent le plateau sont l’excuse d’autant de voyages à l’intérieur des corps et de l’esprit. Zooms et dézooms nous emmènent d’un monde des impressions microscopiques à celui macroscopique de sentiments grands comme… comme la plus difforme des réalités superlatives. Ce monde psychique et émotif, aux règles à la fois strictes et organiques, sera amené, pour la première fois dans le parcours du collectif, à rentrer dans le cadre de la scène de l’opéra. Heureusement, au Grand Théâtre de Genève, le cadre est assez large, pas de crainte que ça ne coince.

Et pas plus que ça ne grince ! Surtout qu’Emmanuelle Haïm est la cheffe de cérémonie à la tête de l’ensemble avec lequel elle a parcouru déjà en long et en large les sentiers de la musique de Purcell. Le Concert d’Astrée lui-même se prêtera à quelques exercices périlleux d’improvisation musicale évoluant d’une réalité à l’autre de la scène, d’une texture musicale puriste aux chromatismes inspirés entre autres du fameux air final When I am laid in earth de l’unique opéra que l’Orphée anglais composa jamais. Didon comme vous ne l’avez jamais vu ni entendu.

Mise en scène et chorégraphie
Franck Chartier

Direction musicale
Emmanuelle Haïm

Scénographie
Justine Bougerol

Costumes
Anne-Catherine Kunz, Marie Messian (Recherches maquillage Bruxelles), Chiara Mazzarolo (stage)

Lumières
Giacomo Gorini

Son
Atushi Sakaï (Composition musicale additionnelle), Raphaëlle Latini (Conception sonore), Hjorvar Rognvaldsson (Ingénieur de son), Elias Vervecken (Foley)

Accessoires
Nina Lopez Le Galliard, Clément Michaux (stage), Jerôme Lamoureux (stage)

Technical master
Filip Timmerman, Sam Vandenhoeck (stage)

Dramaturgie
Clara Pons

Collaboratrice artistique
Eurudike De Beul

Assistante à la mise en scène
Lulu Tikovsky

Assistant chorégraphie
Samuel Lefeuvre, Louis Clément da Costa

Dido/Sorceress
Marie-Claude Chappuis

Aeneas/Marin
Jarrett Ott

Belinda
Emöke Baráth

2nd Woman / 1st Witch
Marie Lys

Création et performance par les artistes de Peeping Tom
Eurudike De Beul, Leo De Beul, Marie Gyselbrecht, Hunmok Jung, Brandon Lagaert, Chen-Wei Lee, Yichun Liu, Romeu Runa

Avec l’Orchestre et Choeur du Concert d’Astrée

Production
Grand Théâtre de Genève

Coproduction
Opéra de Lille, Les Théâtres de la Ville du Luxembourg